LES MOYENS DE L’ENSEIGNEMENT
Vous trouverez dans le G.F.A (Guide pour la Formation des Automobilistes), un chapitre dédié à ce thème (page 110 à 127).
A ce sujet, toutes les questions sur le thème « PEDAGOGIE » posées dans l’épreuve du QCM du BEPECASER sont issues du Guide. Nous vous conseillons donc de lire et relire et re-relire régulièrement la première partie pour en maitriser les éléments contenus)
Concernant les « moyens de l’enseignement », vous pourrez lire dans le résumé, qu’il existe de nombreux moyens qui facilitent l’enseignement…
Ce que vous devez retenir, c’est qu’il faut varier autant que possible les outils et les moyens pour maintenir l’attention de l’élève ou du groupe.
Nous allons distinguer la « théorie » de la « pratique », car bien évidemment nous n’allons pas utiliser les mêmes supports.
Mais avant cela, il faut parler des « ouvrages » plus qu’utiles (certains même sont obligatoires !) ; ceci, aussi bien pour une séance théorique que pratique.
Découverte des ouvrages de l’Enseignant : (autorisé à l’examen BEPECASER)
– Le G.F.A : C’est l’ « outils » principale de l’enseignant… Et, utile aussi à tous les acteurs intervenants dans le domaine de la Sécurité Routière, et aux élèves en préparation BEPECASER .
Composé de 2 parties ; la première intitulé ‘Pédagogie de la conduite sûre » Expose sur les programmes, les méthodes, les évaluations ; etc. Dans un but de réflexion et d’apports sur l’enseignement.
Mais si cet ouvrage doit se tenir constamment sous la main de l’enseignant, c’est surtout parce qu’il contient les critères d’exigence et de niveaux à atteindre pour les 4 étapes de la formation initiale.
Contrairement à la 1ère partie que vous devez connaître (quasi par coeur… En tout cas, bien la maîtriser et la comprendre !) ; la 2ème partie, vous la consulterai dans la voiture ou en salle, devant l’élève (ou les élèves) ; ce sera ainsi à chaque fois la preuve que ce n’est pas VOUS qui fixez les niveaux d’exigence, mais bien le GUIDE (que tous les enseignants utilisent).
Il n’y a donc aucune « honte » ou « gène » à le consulter (même à l’examen), bien au contraire ! N’êtes vous pas vous-même rassuré qu’un médecin consulte son « VIDAL », ou un Avocat son « Code pénal ». Ce que vous devez savoir faire, c’est retrouver rapidement ce que vous cherchez (quelle étape ? quel objectif ?) ; car inversement, si votre médecin fouille pendant plus de 10mn dans son VIDAL, vous commenceriez à vous inquiéter 😉 !
Ce guide dit où vous devez aller (le niveau à atteindre), mais pas comment vous devez vous y prendre. En effet, l’enseignant demeure libre de sa manière d’enseigner (moyens, méthodes, outils, etc.).
Il s’accompagne forcément de :
– La fiche de suivi de formation (copie conforme au Livret d’apprentissage de l’élève ; les 2 documents devant être renseigner en même temps en fin de séance théorique ou pratique). Cette fiche qui au départ est un document officiel (paru au Journal Officiel), et très bien rééditer par les partenaires fournisseurs d’ouvrages. Ceux-ci apportent l’avantage d’ajouts d’illustrations, très utiles aux explications données à l’élève en cours de formation. Vous n’y trouverez pas de contenus (connaissances) mais des schémas), car pour les « savoirs » à faire passer, vous disposez :
– Code de la conduite ; édité depuis de nombreuses années, il apporte les contenus de vos cours (théoriques et pratiques). Mieux qu’un manuel du Code de la Route que l’on trouve dans les écoles de conduite. Il est conseillé, toutefois, de vérifier pour chaque thème si il n’y pas eu d’évolution dont il ne traiterait pas! En effet, le doute s’impose rien qu’à la vu du slogan de Sécurité Routière imprimé au dos du livre : « Sécurité Routière, Changeons ! », alors que depuis 2009, le slogan est : « Sécurité Routière, Tous Responsable » !
Les 2 Tomes : outil de l’Enseignant … selon les Editeurs : La Baule, Lamer, etc.
La différence entre les uns et les autres, réside dans les commentaires apportée par chacun… A vous de choisir !
Ils sont très utiles (et autorisés pour passer les épreuves du BEPECASER) ; mais ont pour contrainte de procéder à leur mise à jour (en général fournie par l’Editeur). Il existe également des abonnements en ligne, payants ou accès gratuit comme LEGIFRANCE (non autorisés aux Examens).
Le REMC (Référentiel pour l’Enseignement d’une Mobilité Citoyenne) qui remplace depuis 2014, le PNF Programme de Formation de l’Automobiliste.
Très peu utilisé pour la formation initiale, car le livret d’apprentissage et la Fiche de suivi de Formation sont toutes 2 issues du REMC. Il est néanmoins « Le Référent » pour tous ceux qui souhaitent intervenir dans le domaine de la Sécurité Routière (Ecole, Collège, Entreprise, etc.)
Voyons maintenant les avantages et inconvénients de tous les moyens pédagogiques possibles…
1. Pour les séances pratiques (leçon de conduite).
Evidemment, une auto pour pratiquer, mais aussi :
– Le terrain : il ne suffit pas de déterminer un objectif, faut-il avoir le terrain approprié (une aire, piste ou un parking peu fréquenté pour débuter ; une pente pour le démarrage en côte ; une voie rapide pour pratiquer les insertions, etc.)
– Une ardoise (ou support de fournisseurs professionnels) ou un bloc de papier avec des feutres de couleurs pour les explications et schémas). Attention au « code couleurs » pour les dessins ou illustrations :
Le Noir est en général utilisé pour les contours (intersections ; giratoires, etc.)
Le bleu pour dessiner la ou les voitures, mais aussi pour la participation de l’élève (trajectoires etc.)
Le vert, pour tout ce qui est autorisé (ou pour tracer les bonnes trajectoires)
Le rouge, bien sur pour indiquer les interdictions (ou mauvaises trajectoires)
Mis à part le vert et rouge, vous pouvez changer de signification pour les couleurs, et éventuellement, ajouter de l’orange, jaune, etc. Mais vous devez vous y tenir ensuite… Il ne serait pas très pédagogique d’utiliser une seule couleur mais les 4 fondamentales au minimum. Il est conseillé d’utiliser une ardoise effaçable plutôt qu’un bloc (qui pourrait paraître un peu chiffon à la fin des explications et de tous les cas possibles exposés pendant les explications).
Enfin les moyens vidéos sont intéressants (mais coûteux) pour enregistrer des séquences à visionner et commenter en salle. (Attention certains élèves peuvent le ressentir comme une intrusion !)
2. Pour les séances théoriques (animation de groupes).
Le tableau effaçable (noir ou blanc) :
Avantages Inconvénients
• Economique
• Vivant, bonne animation
• Possibilité de correction, de modification
• Grande surface : grands dessins, plus grand nombre d’informations, …
• Le tableau blanc peut servir d’écran de projection
• Dos tourné au groupe
• Perte de mémoire : effaçable
• Conditionné à l’utilisation de petits matériels périssables (feutres)
• Pas de préparation à l’avance, écriture en direct : risque de fautes, d’illisibilité
CONSEIL D’UTILISATION DU TABLEAU BLANC : LISIBILITÉ
Penser à la taille des caractères, des dessins, des schémas, en fonction de la distance ;
Eviter d’écrire verticalement ou en biais ;
Choisir des couleurs visibles (noir, bleu, rouge, vert… et non pas jaune, brun, rose…). CODES ET NORMES
Utiliser les couleurs adaptées aux codes visuels habituels (rouge = danger, importance…) ;
Conserver le même code de couleur, de typographie, pendant la séquence de formation ;
Hiérarchiser les caractères (titres, sous-titres, légendes…) ;
Penser aux logos, aux symboles.
MISE EN PAGE
Gérer l’espace disponible, en évitant de n’utiliser qu’une petite partie de la surface du tableau ;
Tenir compte du sens habituel de lecture (français / arabe) ;
Privilégier la partie haute du tableau pour les informations principales ; UTILISATION
Penser à la gestion de l’espace, position par rapport au tableau et à l’auditoire (ne pas masquer l’information, ne pas toujours rester du même côté…)
Ne pas effacer trop vite les informations (vérifier auprès du groupe si tous ont intégré l’information)
Eviter de trop parler en écrivant, ne pas parler vers le tableau mais s’adresser à l’auditoire.
Les polycopiés :
Avantages Inconvénients
• Intégralité des connaissances (rassurant)
• Structure cohérente avec le contenu
• Peu ou pas d’ambiguïtés
• Mémoire conservée intacte
• Mémoire des points principaux
• Pas d’ambiguïtés sur l’essentiel
• Permet de varier l’animation et la participation
• Les informations essentielles peuvent être conservées
• N’encourage pas la prise de notes
• Coûteux en reprographie
• Encombrant à transporter
• Pas très écologique !
Les images vidéos (dvd ou vidéoprojecteur) :
Avantages Inconvénients
• Pédagogique : image présentant la réalité et vivant
• Récréatif : rompt avec le traintrain
• Coûteux
• Préparation demandant du temps la sélection et l’organisation de l’enchaînement
• Conditionné à l’utilisation de matériels
• Surprises de pannes (projecteur et écran)
• Bruit du projecteur
• Un grand nombre d’image peut lasser, un petit nombre peut frustrer !
• Une vitesse lente peut endormir, une vitesse rapide peut désintéresser
• Nécessité d’assombrir la salle pour la projection (ambiance «sieste » !)
• Difficulté pour prendre des notes
CONSEIL D’UTILISATION DES IMAGES (DIAPOS/ VIDEO) :
Prise de vue et sélection
Le choix des images doit toujours être fait en liaison avec le contenu pédagogique de la séquence. Il faut montrer avec précision les éléments importants, mais se méfier des éléments parasites ou superflus.
Certaines prises de vue peuvent nécessiter l’obtention d’autorisations spéciales.
Deux modes d’obtention des images sont possibles : soit on les créé soi même, soit on les achètes chez un fournisseur spécialisé.
Utilisation
Préparation du matériel et de la salle :
Vérifier l’état du projecteur, de la télécommande, la possibilité de branchement, l’occultation de la salle, l’écran de projection
Penser à se munir d’une flèche lumineuse ou d’une baguette.
Positionner le matériel pour permettre une bonne vision et audition de tous, vérifier l’absence de risque lors de la circulation dans la salle : câbles, pieds de table de projection…
Classer les photos, en tenant compte de l’ordre, de l’orientation des vues.
Pendant la projection :
Ne pas s’interposer entre les participants ou le projecteur et l’écran.
Gérer la circulation éventuelle des personnes.
Veiller à la position du commentateur, dont la présence dans le dos des spectateurs peut engendrer une gêne ou des difficultés d’audition.
Attention ! une projection doit avoir une durée limitée (10 à 15 mn pour une vingtaine de diapositives maximum) sous peine d’endormir le public, notamment en cas d’utilisation d’un seul projecteur, en raison de l’alternance de la lumière et de l’obscurité.
Les films
Avantages _ Inconvénients
• Vivant et pédagogique
• Situation réaliste
• Autoporteur
• Récréatif
• Renvoie à des situations plutôt agréables: au cinéma, chez soi devant la télé
• Coûteux
• Matériels indisponibles, défectueux, voire incompatibles
• Taille du moniteur télé incompatible avec la taille du groupe
• Nécessité d’assombrir la salle pour la projection
• Problème de reflets si l’assombrissement n’est pas correct
• Ne facilite pas la participation
• Participants passifs, difficultés pour le formateur d’intervenir
• La durée du film : longue provoque la lassitude et courte, la frustration
Simulateur de conduite
Il trouve son utilité surtout pour les premières leçons (gestuelle mécanique) ; mais ne peut pas se substituer à un enseignant.
Avantages _ Inconvénients
• Vivant et pédagogique
• ludique
• Autoporteur
• Récréatif
• innovant
• Coûteux
• Situations non-réalistes
• Répète souvent la même chose sans donner de solution
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