PEDAGOGIE. LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS et le REMC

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La pédagogie par objectifs / Le REMC

Un peu d’histoire… La Pédagogie par objectifs voit le jour aux Etats Unis dans un contexte socio économique de rationalisation des processus de production industrielle (Taylor) notamment dans l’industrie automobile.  Il s’agit de faire des actions répétitives simples dans un processus de production. Ce système est bien mis en évidence dans les procédés de travail à la chaîne (production automobile Ford, 1920).

La  pédagogie par objectifs trouve également son origine dans les principes du béhaviourisme. Cette conception rejette la référence à la conscience, elle postule qu’il faut se centrer sur les comportements observables et mesurables que l’apprentissage permet et que l’on peut produire n’importe quel apprentissage à condition d’utiliser les techniques adéquates.

L’idée prônée par Ralph Tyler (1935), initiateur de la pédagogie par Objectifs, est de proposer une organisation scientifique et rationnelle de l’éducation. Celle-ci doit adapter l’homme aux besoins et valeurs de la société et les traduire en objectifs.

Il faut une formulation claire des objectifs pour pouvoir les évaluer et donc pour contrôler l’enseignement.

Les objectifs sont définis en termes de comportements attendus.

La formation est d’autant plus efficace si l’on nomme le résultat attendu, si l’on dit ce que l’on attend exactement que l’apprenant fasse à l’issue de la formation, dans des termes précis et sous forme de comportement observable.

L’objectif doit être « opérationnel »… (cf le Guide pour la Formation des Automobiliste: GFA)

Un comportement observable: c’est la manifestation externe d’une activité interne.

L’intention pédagogique exprime la direction de changement que le formateur formule pour l’apprenant, ce qu’il sera capable de faire au terme de l’apprentissage, c’est une orientation qui va donner du sens à la séquence pédagogique. Elle ne fournit pas d’indication précise sur les résultats escomptés

L’objectif pédagogique exprime le résultat visible qu’un apprenant doit atteindre, ce qu’il sera capable de faire au terme de l’apprentissage. Il rend concret ce qui est attendu, observable. C’est pourquoi il est libellé avec un verbe d’action.

Selon des auteurs comme Hameline et Mager,

L’objectif général est un énoncé d’intentions pédagogiques décrivant en termes de capacités de l’apprenant l’un des résultats escomptés d’une séquence d’apprentissage.

L’objectif spécifique ou opérationnel est issu de la démultiplication d’un objectif général en autant d’énoncés rendus nécessaires pour que 4 exigences opérationnelles soient satisfaites :

  • décrire de façon univoque le contenu de l’intention pédagogique
  • décrire une activité de l’apprenant identifiable par un comportement observable
  • mentionner les conditions dans lesquelles le comportement souhaité doit se manifester
  • indiquer à quel niveau doit se situer l’activité terminale de l’apprenant et quels critères serviront à évaluer le résultat

Les conditions de réalisation d’un objectif opérationnel sont les circonstances dans lesquels le comportement va se manifester.

Les critères de réussite d’un objectif opérationnel indiquent ce que l’on exige.

Exemple d’objectif opérationnel:

L’élève sera capable de démarrer en côte, 3 fois, sans caler, sans hésitation; on tolérera quelques à-coups sur 1 des essais….

Pédagogie Par Objectifs, approche par objectifs

La pédagogie par objectifs est une référence employée par beaucoup d’organismes et de  formateurs ; les mêmes mots prennent pourtant des significations, des acceptations différentes.

Les avantages de la Pédagogie par Objectifs

  • elle construit la programmation et la progression autour de l’activité de l’apprenant
  • elle représente un guide dans l’action pédagogique
  • elle fournit une base rationnelle pour l’évaluation formative
  • elle permet d’établir les bases d’un apprentissage individualisé.

Les limites

  • Le morcellement des contenus implique la perte d’un point de vue d’ensemble
  • Un trop grand découpage des contenus est réducteur et contribue à une perte de sens

Exemple : Un élève peut savoir démarrer en côte, et savoir s’insérer en circulation : il ne sait pas forcément faire les 2 en même temps (càd : savoir s’insérer dans une circulation en côte). Donc le découpage (appelé aussi l’analyse) est toujours possible; l’intégration (càd l’imbrication) est souvent difficile!

Voilà d’où vient l’idée de « compétence » introduite par le Référentiel pour l’Enseignement d’une Mobilité Citoyenne = REMC.

En effet, une compétence n’est jamais considérée acquise, mais en perpétuelle évolution ! Comme les éléments qui constituent la circulation et sécurité routière : H.V.E (Homme. Véhicule. Environnement).

Il est toujours intéressant de renforcer positivement un Savoir-Faire de l’élève en fin de leçon ; mais il faut prendre soin d’expliquer que ; par exemple, ça n’est pas parce que l’élève a réussi 3 démarrages en côte en respectant les critères (du Guide: GFA), qu’on peut dire qu’il a acquis la compétence de démarrer en côte ! Non ! Il a bien réussi l’exercice de la leçon d’aujourd’hui ; il a donc atteint et réussi l’objectif de la séance ; l’acquisition de la compétence est donc en marche…..

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